Il n’y a pas de quoi être fier, au sommet de Bruxelles

Ne manquant jamais une occasion de critiquer nos élites, les mauvais esprits ont dû s’incliner ce petit matin. « La coopération européenne l’a emporté » a cru pouvoir fièrement déclarer Emmanuel Macron, exprimant le soulagement de tous ceux qui ne savaient pas, en entrant en réunion la veille, comment ils allaient en sortir !

Si le sujet s’y prêtait, cela pourrait rappeler les négociations homériques de l’Europe en construction, où pas une négociation en bonne et due forme ne pouvait se conclure avant le petit matin. Mais nous sommes désormais dans une phase de destruction et les compromis sont désormais … Lire la suite

Où va l’Europe ? les qualificatifs nous manquent

L’ère des consensus européens est terminée, celle des divergences qui s’accentuent a débuté. Deux grands sujets font désormais l’objet de profondes dissensions, l’attitude envers les réfugiés tient la vedette et une discussion sur la stratégie de désendettement pointe timidement. Circonstance aggravante, ils sont liés entre eux. Tout juste colmatée sans être réglée, un rebondissement sous la forme de la crise grecque était craint, mais c’est à un délitement de l’Europe auquel on assiste, l’Italie menant la danse.

Simulacre en Grèce afin d’éviter le trop plein

Devant l’accumulation de problèmes, la page grecque devait être impérativement tournée. Point trop n’en faut. Mais c’est à un simulacre que la dernière réunion de l’Eurogroupe nous fait assister, qui consiste pour l’essentiel à repousser de dix ans, en 2032, le moment où les grecs devront rembourser les prêts européens. Les négociations finales ont été ardues, mais elles ont finalement abouti, car c’est à ce prix que la page pouvait être affichée comme tournée.